D’un côté, nous nous sommes intéressés à l’e-sport, une discipline en plein essor depuis la fin des années 1980 dont le statut est discuté (est-ce un sport ? Peut-on véritablement en faire son métier ?) et dont la popularité et l’image peuvent différer significativement d’un pays à l’autre.
D’un autre côté, nous avons pensé à étudier les différents mots servant à désigner les personnes en lien, de près ou de loin, avec le monde des « gamers ». Les mots « geek », « nerd », « otaku », « no-life », pour ne citer que les plus usuels, présentent l’intérêt d’être employés et compris de manières assez diverses selon les personnes, et les frontières entre ces différents mots semblent, dans l’usage, assez floues. Partant de ce constat (basé sur une expérience personnelle et donc sans valeur scientifique), il paraissait intéressant de vérifier, corpus à l’appui, si cette imprécision sémantique était avérée et si elle se retrouvait dans toutes les langues. C’est cette idée qui l’a emporté sur l’e-sport.
Quels sont les liens et recouvrements entre ces différents termes, selon les langues? |
Cependant, étudier l’ensemble de ces termes nous a semblé un travail assez fastidieux et nous n’étions pas certains de pouvoir le réaliser dans le temps imparti et dans les nombreuses langues que nous avions choisies. Nous avons donc décidé de réduire notre champ de recherche au seul mot « geek ». En effet, le mot « geek » est le terme le plus employé en français et aussi le plus polyvalent, dans le sens où il a tendance à englober tous les autres mots susmentionnés. Il semble donc inévitable que nous rencontrions ces autres mots lors de notre recherche et que nous soyons amenés à les définir également, pour les distinguer ou les rapprocher du mot « geek ». Par exemple, en français, les « gamers » et « otaku » sont souvent également qualifiés de « geeks ». Quant au mot « nerd », nous pensons qu’il est beaucoup plus utilisé que « geek » en anglais, dans un sens équivalent. Il est donc plus que probable que, pour définir le mot geek dans toutes les langues, nous devions de toute façon aborder tous ces mots. Mais nous ne le ferons que dans la mesure où ils nous permettent de préciser la valeur sémantique du mot « geek ».
Une question encore non élucidée est celle du genre des textes que nous allons sélectionner. Souhaitons-nous étudier le concept de « geek » tel que vu par les geeks eux-mêmes ou bien plutôt par les « non-initiés » ? Devons-nous sélectionner des articles de blogs de gamers et autres « geeks » et assimilés, ou plutôt des articles de presse généraliste ? Nous souhaiterions pouvoir comparer les deux et donc varier nos sources. Peut-être ce projet est-il cependant un peu trop ambitieux et devrons-nous réduire notre champ de recherche. L’avenir nous le dira !
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